A bit of a (Varsovian) geek…

Sylvain Pajot’s worthy memories.

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Mon GR20.

29 December, 2007 (11:24) | life, season 8 | By: sylvain

“You double the étape ?”. Si vous pouvez ouïr cela, vous êtes à coup sûr en présence d’un membre de la promotion GR20 du 4 septembre 2007. C’est à cette date que sont symboliquement achevées mes dernières vacances, deux semaines complètes isolé dans les montagnes corses pour rejoindre Conca depuis Calinzana, au terme de 170 km de marche à travers crêtes, pierriers et sous-bois spectaculaires. Toute personne ayant foulé le célèbre chemin pourra vous en parler, certainement durant des heures. Je partagerai ici mon expérience d’un point de vue pragmatique, pour essayer de donner ces informations essentielles aux personnes désireuses de se lancer dans l’aventure.

Venant de Paris, j’ai opté pour un vol aller/retour vers Bastia, troquant ainsi 6 heures de ferry contre 1h30 de bus, une formule en définitive plus rapide et moins onéreuse pour rallier Calvi. Fraîchement arrivé en terre promise ce lundi 21 août, je scrute les bagages qui commencent à défiler sur le tapis. J’attends… J’attends… J’attends beaucoup, là, non ?!? “Monsieur Pajot est prié de se présenter au bureau d’Air France, Monsieur Pajot”. Le premier couac de mes vacances est désormais annoncé à tout l’aéroport, classe ! Effectivement, mon sac à dos qui a lui raté son avion me rejoindra par le vol suivant, 1h30 plus tard… une moindre bévue, d’autant qu’on m’offrit rapidement une petite collation pour me faire patienter (à croire qu’ils savaient bien comment me calmer, les bougres !).
Le distributeur de billets de l’aéroport ne fonctionne pas, cela ne surprend personne ici. Dans l’incapacité de retirer de précieux dutki (les sous, dans le jargon montagnard polonais), je file à Bastia par la navette grâce à mes fonds de poche. Mais nous tombons rapidement dans les premiers embouteillages, deuxième petite poussée d’adrénaline. J’attrape de justesse l’unique bus de la journée partant vers Calvi, mais je dois maintenant négocier ma montée à bord alors que je n’ai plus l’argent nécessaire sur moi et que la conductrice ne veut pas retarder le départ imminent. Sa sympathie m’aura permis de repousser l’achat du précieux titre de transport, tandis que son envie pressante d’en finir avec sa journée de travail m’en aura dispensé totalement. J’ai rejoint mon frère quelques dizaines de minutes plus tard, le temps de retirer quelques billets de banques, alors que son bateau accosta lui aussi en retard. Finalement, seul élément de la journée honorant notre plan (théoriquement) sans accrocs, le taxi que nous avions contacté auparavant nous a récupéré au port de Calvi pour nous déposer au gîte de Calinzana. Prologue prometteur…

Résolus à un rythme “vacances”, nous suivrons le parcours tel qu’il est présenté dans notre topo-guide A travers la montagne corse, à raison d’une étape par jour dans le sens nord-sud. Deux options pour le couchage: en bivouac ou en refuge. Alors que la première coûte en moyenne 4,5€ par personne et par nuit, la seconde à 9€ permet de s’affranchir du transport d’une tente et d’un matelas, pour peu qu’elle soit adoptée pour l’intégralité du trajet. En cadeau, les habituels concerts nocturnes que seuls un sommeil de plomb ou - approche plus réaliste - des bouchons efficaces rendront supportables. Nous concernant, la première solution fut retenue, plus sauvage, plus séduisante.
Après une première étape en partie gâchée par la pluie sur la fin du parcours, nous sommes très vite dans le bain. A ce moment, nous avions déjà sympathisé avec Sophie, québécoise émérite à l’accent saveur sirop d’érable, et Frédéric, redoutable marcheur venu du pays basque. Difficile d’oublier cette triste sensation lorsqu’au départ de la seconde étape arrive le moment où les bretelles du sac à dos viennent à nouveau vous lacérer les épaules ! La partie Nord est jonchée d’autres bergeries et refuges intermédiaires, et est donc plus propice aux ajustements de parcours pour ceux que le temps presse. Les paysages y sont véritablement lunaires, extrêmement caillouteux et abrasifs, parfois escarpés et conduisant à de petites séances de grimpette appréciées (bien faire attention au poids de l’équipement). Là-haut, on parle essentiellement français, mais aussi italien, allemand, flamand, anglais, voire même polonais. Les étapes se suivent et ne se ressemblent pas, chacune d’entre elles présentant ses singularités. Venant du nord, 9 jours vous séparent de Vizzavona, qui par son statut d’unique village se veut la trêve psychologique du parcours. A ce moment, impossible de ne pas aller dîner au café du chef de gare après s’être délecté sous la seule douche chaude avoisinante. De là, il est également possible de prendre U trinighellu, ce petit train reliant Bastia à Ajaccio par la montagne, pour aller flanner à Corte par exemple (départ à environ 16h30) et éventuellement retirer l’argent qui vient encore à manquer. Après, les paysages changent, le terrain devient plus mou, les passages boisés deviennent monnaie courante, on croise moins de personnes puisqu’un certain nombre s’arrête à Vizzavona. L’ambiance se relâche un peu également, car on sait que les difficultés majeures sont désormais derrière nous. L’envie de se faire plaisir monte mécaniquement. Attention toutefois au sentiment illusoire que le reste puisse être une partie de plaisir. J’ai personnellement trouvé la fin du périple globalement plus pénible, probablement dû à des étapes plus longues en distance - un chouilla moins monumentales - auxquelles viennent s’ajouter une certaine fatigue accumulée.

L’arrivée à Conca est des plus discrètes, cependant très gratifiante. Une navette nous aura ensuite déposé à l’entrée de ce camping qui marqua un retour à la civilisation et aux standings côtiers luxueux. Reste que ne connaissant pas vraiment les conditions d’arrivée, nous ne nous étions pas vraiment attardés à rechercher un endroit en particulier. Le retour vers Bastia aura été assuré le surlendemain par un bus parcourant la route nationale longeant cette même côte. Parti de Porto Vecchio à 13h30, celui-ci m’a déposé au rond-point de Casamozza après 2 bonnes heures de trajet. De là, 3 kilomètres (qui auront semblé bien faciles) me séparaient encore de l’aéroport. Le dernier coup d’œil à travers les hublots de l’appareil aura été pour les montagnes corses…

Voici les photos de notre périple:

Généralités

Le GR20 s’adresse à des randonneurs initiés en solide condition physique au moment du départ. Bien préparé pour l’occasion, la traversée n’en sera que plus facile et agréable. Malgré tout, les 3 derniers jours, mes chevilles ont commencé à “pincer” et le parcours a pratiquement eu raison de mes chaussures de randonnée légères pourtant neuves. A moins donc d’avoir des pieds et articulations inusables, privilégiez des chaussures de bonne qualité, résistantes et offrant un minimum de maintien (en cas d’urgence, j’ai souvenir de 2 refuges permettant de se procurer des paires de fortune, une alternative à éviter comme la peste).

En se basant sur le découpage “classique” en 15 étapes, c’est une moyenne grossière de 7h de marche quotidienne qui vous attend, hors pause. A ce rythme, il est de bonne augure de partir au moment où la luminosité commence à rendre les marques visibles, afin de pouvoir profiter des étapes en toute sérénité, et arriver au prochain refuge suffisamment tôt pour s’octroyer un repos réparateur. Tributaires de quelques évènements difficilement prévisibles ou contrôlables, il est recommandable de prévoir au moins 1 à 2 journées de battement, qui serviront dans le meilleur des cas à coincer la bulle devant une bonne glace sur le port de Porto Vecchio. La traversée peut être interrompue à chaque étape, en descendant les “liaisons” qui ramènent aux villes et villages de proximité.

La période fin août nous a été globalement favorable, début septembre l’est encore davantage selon certains bergers, le risque d’orages y étant moins élevé. Nous avons pris une journée de retard au niveau du cirque de la solitude pour cause de prévisions météo médiocres, finalement rattrapée en doublant l’étape vers Vizzavona. La fréquentation réduite a rendu la traversée calme, très apaisante. Les vents rafraîchissants ont réduit ma consommation quotidienne d’eau sur le chemin entre 2L et 2,5L. Celle-ci peut cependant varier très vite en fonction de votre propre condition et de la météo (absence de ces fameuses brises, notamment). En cette période, on peut trouver de l’eau sur environ les 2/3 des étapes sous forme de sources ou de rivières.

Les réseaux téléphoniques mobiles sont accessibles depuis un certain nombre de refuges (Orange et SFR testés). Le balisage est très correct, mais les nombreux cairns jonchés ça et là vous seront parfois précieux pour ne pas vous écarter de la piste. Enfin, le choix entre le sens nord-sud ou sud-nord est une vaste question dont les éléments de réponse sont essentiellement subjectifs. Ceux-ci incluent votre capacité de mise en jambes, votre propension à préférer les effort en début ou en fin de parcours ou le soleil de face ou dans le dos.

Détails pratiques

Concernant l’équipement, le manque d’expérience sur des randonnées de ce calibre nous a amené à commettre quelques petites erreurs: chacun d’entre nous n’étant pas parti en autonomie complète, trop chargé en nourriture (qu’on trouve finalement sur le parcours), un choix de vêtements à revoir, un matelas trop volumineux et un duvet trop chaud (mon Lestra The Wall 220 et sa limite de confort annoncée de -9° est plus qu’il ne faut sur ce parcours en cette période).
A défaut de lister le matériel avec lequel je suis parti, voici plutôt le contenu du sac à dos avec lequel je repartirai, pour en réduire le poids initial de plus de 18Kg à 16Kg environ (sans eau).

  • 3 slips + 1 maillot de bain

  • 2 paires de chaussettes de randonnée + 1 paire normale

  • 3 T-shirts

  • 2 shorts légers

  • 1 pantalon léger + 1 collant lycra (en cas de grand froid)

  • 1 sweat-shirt chaud

  • 1 paire de claquettes - 200g

  • 1 polaire cintrée en Gore-Tex - 350g

  • 1 casquette/chapeau - 125g

  • 1 poncho ou 1 k-way en Gore-Tex - 350g

  • 1 serviette en microfibres (se “tamponner” avec, ne pas se frotter) - 70g

  • 1 cordelette de 3-5m + 2-3 pinces à linge

  • 1 lampe frontale, indispensable (+ 1 lanterne-bougie optionnelle)

  • 2 rouleaux de papier-toilette

  • popote: casserole 1L ou plus + couvercle, briquet (gare aux allumettes humides), tasse, cuiller, couteau, fourchette - 800g

  • 1 brûleur 2500W ou plus + 1 cartouche de gaz de type C270, suffisante, d’autant que les bivouacs ont parfois un accès au gaz (attention, les cartouches sont interdites en avion, même en soute), 450g

  • trousse de secours: couverture de survie, sifflet, carré de tissu, strap, compresses, pansements, désinfectant, cicatrisant, crême chauffante, anti-diarrhéique, paracétamol, pastilles de purification d’eau - 900g

  • trousse de toilette: brosse a dents, dentifrice, coupe-ongles, protection solaire, beaume à lèvres, savon bio-dégradable, 1 rasoir mécanique et petite bombe de gel de rasage, petit déodorant en stick, bouchons à oreilles - 700g

  • tente (1,5Kg par occupant maxi.) + maillet - 1800g

  • matelas autogonflant 3cm d’épaisseur (bien dormir est important) - 750g

  • duvet léger (limite confort 0°C) - 800g

  • sac à dos 65L (absolument équipé de porte-gourde et/ou de poche à eau) + housse anti-pluie - 2900g

  • sacs en plastiques + 2 grands sacs poubelle (pour isoler au maximum le contenu du sac à dos) - 50g

  • 10 repas lyophilisés + quelques autres vivres pour le démarrage uniquement: pâtes/riz, barres de céréales, muesli, soupes instantanées, lait en poudre (lait concentré = nul) - 2000g

  • 250€ en liquide pour le GR - pas lourd, juste cher

  • Topo-guide “A travers la montagne corse” + de quoi écrire

Liens et infos

  • U trinighellu, horaires et tarifs http://www.trainstouristiques-ter.com. Vizzavona-Corte en 40 minutes pour 10€

  • Au gîte de Conca, une navette assure 2 trajets par jour descendant vers Sainte-Lucie, Trinité et Porto-Vecchio. Il vous en coûtera en moyenne 7€ par personne si la camionette est remplie, sinon davantage (attention, la seconde tournée part à 13h30, ce qui ne laisse guère le temps de traîner sur le parcours !!)

  • Navette de Poreta (aéroport de Bastia) à Bastia (tél.: 04 95 31 06 65). 8€ la course, la fréquence de ramassage oscillant entre 1h et 3h

  • CorsicaBus, horaires et tarifs http://www.corsicabus.org. Bastia-Calvi pour 16€ (départ à 16h30), Porto-Vecchio-Bastia pour 20€ (départs à 8h et 13h30).

  • Corsica Ferries, http://www.corsicaferries.com. Compter 60€ pour un A/R Nice-Calvi dans les tarifs les plus bas

  • Taxi Michel (Calvi), http://www.taxi-calvi.com. Calvi-Calinzana pour 35€ en tarif de nuit (à partir de 19h)

  • Site du parc naturel, http://www.parc-naturel-corse.com

  • Magasin au vieux campeur, le temple du randonneur (entre autres), http://www.au-vieux-campeur.fr

  • Quelques prix en refuge: saucisson 7€, miche de pain 2€, carré de fromage de brebis 7€, boîte de 6 barres de céréales 2,5€, paquet de muesli 3€, pot de confiture 3€

Au final, mon GR20, c’est environ 1200 photos de paysages prodigieux, la découverte de la confiture d’arbouses, de nombreuses rencontres avec des représentants du Québec, du pays basque, de Lyon, de la Belgique et de l’Alsace. La formule itinérante est un succès et recommencer prochainement me donne déjà des frissons, au point que j’ai déjà mon idée pour le prochain trek… bien loin de la France cette fois. Ces trois semaines de congés m’auront réellement permis de me déconnecter du travail, où il s’est passé beaucoup de choses dernièrement, et pas des meilleures. Wesołych Świąt à tous !

Celui où il rempile.

20 August, 2007 (00:50) | life, season 8 | By: sylvain

D’ici quelques minutes, je devrais rejoindre mon lit, en quête du seul véritable repos que je pourrai savourer depuis mon retour en France, il y a deux jours. L’avion qui m’emmènera tout à l’heure en vacances ne me concède que six heures de sommeil, cela devrait faire l’affaire. J’ai de toute façon l’esprit bien trop stimulé pour espérer pouvoir dormir davantage.

Quelques semaines auparavant, baignée au milieu d’un mariage à Cracovie et de concerts mémorables au pied du palais de la culture (Buena Vista Social Club, suivi par l’orchestre philharmonique de Varsovie), une implication de ma part dans les nouveaux projets locaux d’AXA constituait l’essentiel mon actualité. En effet, le lancement de l’activité polonaise ayant semblé convaincre bon nombre de décideurs, d’autres ambitions sont finalement venues s’ajouter au plan d’action sous forme d’une réorganisation des objectifs et des effectifs du service informatique (sûrement attendaient-elles impatiemment depuis un certain temps déjà). Mis au courant rapidement, il m’a fallu prendre une décision quant à une participation à ces projets. Seulement voilà, l’opportunité en question concrétisait enfin l’objectif professionnel que je m’étais fixé en venant à Varsovie. Ainsi, après quelques démarches d’usage […], me voici finalement promu à la tête de l’unité de développement qui se concentre sur les applications métiers des futurs pays visés de la zone Europe Centrale-Est, une évolution assortie d’une extension d’un an à mon contrat d’expatriation. En poste dès à présent, c’est définitivement motivé que j’appréhende l’année à venir, une année qui devrait se révéler particulièrement mouvementée et formatrice. Il y a bien d’autres choses sur ce sujet que ce paragraphe réduit n’a su retranscrire, mais l’heure tardive me pousse à vous proposer d’en parler de vive voix lors de notre prochaine rencontre…

Des émotions qui laissent place à d’autres… La traversée de la Corse que mon frère et moi nous évertuions dernièrement à organiser est maintenant une réalité. J’ai fini de préparer mon sac à dos il y a environ une heure, et… et Where the streets have no name de U2 passe à la radio (j’adore), et… et de diou, il va falloir se trimballer cet énorme sac tout au long des quinze étapes du parcours !! Je suis maintenant partagé entre la peur et l’excitation. Ah oui, et la fatigue aussi, vraiment. Au plaisir de vous raconter les récits de notre expédition.

Mi-temps.

20 May, 2007 (16:26) | life, season 8 | By: sylvain

Cela fait maintenant un peu plus d’an que je vis en Pologne. L’heure est au constat, à la réflexion. À y repenser, ma montre y bloque depuis un certain temps déjà. Néanmoins, mon attention se détourne inexorablement, car les arbres sont à nouveau feuillus, les rues ne désemplissent plus, j’ai ressorti mes chaussures de running… Pas de doute, l’été s’installe !

Mon bilan personnel côté professionnel est très positif, suffisamment d’ailleurs pour penser à la suite à donner à cette aventure. De nouveaux projets fort intéressants pointent ici le bout du nez, et vont vraisemblablement introduire de nouvelles perspectives pour bon nombre de mois à venir. Une participation de ma part est actuellement à l’étude, la clef étant nécessairement que chacun y trouve son intérêt. Je devrais être fixé sur une éventuelle prolongation de mon contrat d’expatriation dans les prochaines semaines…
Les loisirs ne sont pas en reste, et j’ai à nouveau profité des jours fériés du début du mois de mai pour aller randonner dans la partie montagneuse du sud du pays. Cette année, les Beskidy nous ont accueilli ma grande comparse et moi pour 4 étapes de marche sauvage, chaque jour à la recherche d’un itinéraire et d’un endroit où dormir. Découverte de la Kulasa (un plat local simple et Nourissant) et de l’accueil chaleureux qu’on vous réserve dans les maisons d’hôte, discussions d’usage et festival photographique… le tout agrémenté d’un temps particulièrement favorable. Une brillante sortie en dehors de la capitale en résumé ! Et aujourd’hui s’achève un week-end chaud, très ensoleillé, ponctué par Święto Saskiej Kępy, la fête du quartier qui englobe le secteur français de Varsovie, puis par mon baptême des concerts en plein air dédiés à l’oeuvre de Fryderyk Chopin, organisés de mai à août dans l’immense parc Łazienki. Qu’il est bon d’y fermer les yeux pour laisser le son du piano vous captiver paisiblement, hmmmm…

Je rentre ce week-end en France, probablement ma dernière visite avant les vacances que mon frère et moi nous attelons en ce moment à organiser pour la fin août. Au programme: la traversée de la Corse par le GR20 (!!). Nul besoin de préciser qu’après une longue période sans relâche digne de ce nom, l’idée d’aller fouler le célèbre chemin et bivouaquer au beau milieu des cochons sauvages m’emplit d’un enthousiasme d’enfant. Reste qu’il faudra faire preuve d’encore un peu de patience avant d’embarquer dans l’avion qui m’emmènera vers l’autre avion qui m’emmènera vers le bateau qui nous emmènera vers la navette qui nous déposera au début du GR.

Jest mi zimno.

28 February, 2007 (16:30) | life, season 8 | By: sylvain

Teraz jest czas aby pisać po polsku ! Tutaj na pierwszy bdęzie inny język niż francuski. Już wiem że kilka osób o tym będzie żartować, ale nie ma sprawy : moja ulubiona nauczycielka zobacze że spróbuję, co najmniej…

Tydzień temu była bardzo zimna temperatura. Trochę śnieżyło też, i więc chodziłem do pracy trudno, nawet mieszkam niedaleko. W ostatni sobotę mimo wszystko poszedłem do pubu The bar below, na ulicy Marszałkowskiej 64 w Warszawie. Ten miejsce jest świetnie ! Tam z Izą oglądaliśmy dwie meczy rubgy z dużo ludzi z Anglii i Irlandii. Naprawde bawiliśmy się dobrze.

Wcześniej w stycznia, ten tydzień na nartach był super, jak zwykle. Zrelaksowałem się ale jeszcze mam ochotę wypoczywać. Na szczęścia wkrótce wracam do Francji na weekend, gdzie spotkam się z przyjacielami, których nie widziałem od dawna.

Teraz to wszystko ! To dlatego że muszę prasować i gospodarować (tak, moja matka przyjedzi na wizyte w piątku). Oczywiście mogłbym pisać dalej, ale dłuuugo byłby. Dobranoc wszystkim !

PS: Dorociu, proszę poprawić :-)

Szczęśliwego nowego roku !

18 January, 2007 (16:33) | life, season 7 | By: sylvain

Bonne année a tous… Wszystkiego najlepszego, dużo zdrowia i szczęścia !
Les trois années passées ont copieusement garni ma boite à souvenirs. Espérons que 2007 n’y coupera pas. Certes, je n’ai pas pris de bonnes résolutions (peu d’inspiration, beaucoup d’interrogations) et les douze prochains mois se vivront au jour le jour. Mais cela devrait vraisemblablement apporter son lot de surprises.

Depuis cette première chute de neige il y a deux mois environ, et contre toute attente, il n’est plus tombé un flocon à Varsovie. Comment est-il possible que dans un pays comme la Pologne, réputé pour ses hivers généreux en poudre blanche (celle qui ne fait pas de mal), celle-ci tarde tant à s’imposer ? En effet, il est d’usage que novembre marque le début des festivités hivernales. Alors faut-il incriminer un réel dérèglement climatique ou bien relativiser et faire preuve d’encore un peu de patience ? Le temps d’y réfléchir en tout cas, je rentre en France demain soir pour ma semaine de ski annuelle, et mon impatience ne fait elle aucun doute. La webcam locale témoigne heureusement d’un manteau neigeux suffisant… Une webcam ne ment jamais !

Après neuf mois d’investissement massif au travail, la satisfaction est au rendez-vous puisque le projet qui m’a été confie remplit parfaitement ses objectifs en cette période de forte activité. Je m’aventurerais même à dire qu’il les dépasse. Néanmoins, les fêtes de fin d’année furent la plus agréable des récompenses. Je suis d’abord rentre en France pour passer Noël chez mes grands-parents. Ce séjour, déjà bref, a encore été raccourci à cause de grèves du personnel au sol de l’aéroport, provoquant l’annulation et le report au lendemain soir du vol qui devait me ramener. Ce désagrément ne fut pas le dernier, puisque nous sommes également restes coincés 1h30 dans ledit appareil après son atterrissage. Libérés à 23h30, il n’y avait alors plus rien à espérer jusqu’au lendemain matin quant à nos bagages. Je décidais alors de parcourir à pieds les quelques kilomètres qui me séparaient de la maison familiale, histoire de finir sur une note originale. Et une fois les misères d’usage subies, je suis arrivé juste à temps à Montguyon pour la volaille !
J’étais de retour en Pologne après quelques jours, le temps de m’assurer que tout fonctionnait bien au bureau, avant de repartir dans le sud de la Pologne pour fêter la nouvelle année à Zakopane. Quel break: quatre cracoviennes et un varsovien partis rejoindre une meute constituée d’une quinzaine d’anglais, hollandais, français et polonais. Trois journées à la découverte des environs (pendant que d’autres skiaient sur de petites pentes semblables à celles que j’ai connue en Pennsylvanie), et autant de soirées à faire la fête, dont l’une mémorable à la tablée des anglais à apprendre par la manière “mousse” des jeux très rigolos.

Aujourd’hui, je savoure une accalmie certaine au travail… une tendance qui devrait se confirmer notamment par un plan d’action plus modeste que celui de l’année dernière. Il va falloir aménager les “trous”, un devoir que je pressens aujourd’hui être à double tranchant.
A la saison prochaine !